Voilà, c’était d’abord une perspective lointaine, très lointaine, presque irréelle. A vrai dire, on se demandait parfois si ça allait vraiment arriver. Et puis, ça s’est matérialisé, un peu. Le cap des six mois, on était en Polynésie, donc loin, très loin de la maison. En décembre, c’est devenu une réalité. On va rentrer.
Et aujourd’hui, ça y’ est. On y est, on rentre vraiment. Notre voyage se termine bel et bien. Dans un mélange d’émotions contradictoires, naturellement. Pour dire vrai, on l’ aurait volontiers prolongé de quelques mois. Passer plus de temps, dans un même lieu, le Guatemala peut-être… Mais voilà, dès le départ, pour cause d’année sabbatique, notre retour était planifié. Alors aujourd’hui, on se sent, c’est sûr, un peu tristes. Les histoires qui se terminent portent toujours en elles leur lot de mélancolie. Un sentiment atténué par le bonheur de vous revoir, vous, nos proches et amis. Si le matériel et le confort ne nous ont pas du tout manqué, pas plus que la Suisse en tant que telle, on a très souvent pensé à vous, longuement parlé de vous. On se réjouit de vous serrer dans nos bras, d’écouter vos histoires de 2013, de faire connaissance avec ces bébés qui sont nés durant notre absence, de boire des coups jusqu’à point d’heure, de vous dire qu’on vous aime.
Mais surtout aujourd’hui, l’émotion dominante, c’est celle d’une énorme satisfaction. Celle d’avoir accompli un rêve. Et on vous jure, réaliser ses rêves, c’est une réserve d’énergie pour la suite inestimable. Déjà en partant, j’en étais convaincue, rien n’est impossible. Aujourd’hui, c’est une certitude inébranlable.
Alors il y aura, on le sait, ceux qui se réjouiront de nous dire, (et on l’a déjà entendu): « Fini les vacances/de rigoler! » « Retour à la dur réalité. » « Quel chance!(bande de branleurs). » Ce à quoi nous rétorqueront que ce voyage, c’est bien de la réalité, qu’il n’a rien à voir avec de la chance mais avec de la volonté, et qu’au moins nous, on rigole. Et si vous pensez que c’est des vacances, je vous en prie, partez, et on reparle dans un an. »
Bref, c’est la fin d’un voyage. Et le début de beaucoup d’autres.
A très vite les amis.
Laeti
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